Les inégalités de genre ont la vie dure. D’un côté, les salariéEs sont moins bien payées. De l’autre, les entrepreneurEs restent peu nombreuses et ont du mal à faire décoller leur activité professionnelle.
En cause ? Un manque de ressources financières, certainement, mais aussi énormément de comportements sexistes qui dominent encore dans le monde du travail. Sans parler des stéréotypes de la bonne élève ou de la working girl !
Tous ces aspects, issus du patriarcat, tendent à laisser le pouvoir aux mains des hommes. Les femmes, quant à elles, s’auto-limitent dans leurs propres démarches – et ceci est d’autant plus vrai si l’entreprise créée a pour objectif d’avoir un impact positif sur la planète !
Aussi, comment accélérer l’évolution professionnelle des femmes ? Comment briser le plafond de verre dans l’entrepreneuriat ? Voici quelques leviers pour réussir au féminin !
Commençons par quelques définitions : qu’est-ce que le plafond de verre ?
« Aujourd’hui, les femmes peuvent travailler aussi bien que les hommes : nous sommes donc bien arrivés à une égalité hommes/femmes ! »
Cette phrase, on me l’a déjà sortie à plusieurs reprises. Immanquablement, elle génère un certain agacement en moi : non, l’égalité n’est pas encore atteinte !
Pour s’en apercevoir, rien de bien compliqué : il suffit de se tourner vers les statistiques de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares).
Ainsi, ces dernières nous apprennent que, en 2017 et en France métropolitaine :
- 83 % des femmes de 25 à 49 ans sont en activité, contre 93 % pour les hommes de la même tranche d’âge ;
- les femmes occupent moins de postes à responsabilités (15 % de cadres chez ces dernières, contre 21 % chez les hommes), alors qu’elles présentent un niveau d’études souvent plus élevé (qu’elles soient diplômées de l’université ou de grandes écoles) ;
- enfin, les écarts au niveau des revenus salariaux restent importants (en 2014, les salaires des femmes étaient de 17 % inférieurs à ceux des hommes, pour les mêmes postes et en équivalent temps plein).
Bref, au regard de ces chiffres, impossible de se méprendre : les inégalités salariales persistent bel et bien.
Or, cette inégalité s’étend aussi aux activités entrepreneuriales. Ainsi, les femmes entrepreneures se paient en moyenne 31 % de moins que les hommes*. De plus, elles sont 67 % à gagner moins de 1 500 € par mois.**
Ceci peut s’expliquer (entre autres) par la difficulté pour les femmes d’accéder à des financements d’aide à la création d’entreprise. Ainsi, entre 2016 et 2020, seul 1,7 % du capital investi dans les start-ups a été dédié à des fondatrices.*** De plus, lorsque les start-ups féminines parviennent à obtenir des ressources financières, elles reçoivent 2,5 fois moins de fonds**** que pour les projets portés par les hommes.
* https://www.latribune.fr/economie/france/les-femmes-chefs-d-entreprise-gagnent-31-de-moins-que-les-hommes-494843.html
** https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/c-est-mon-boulot/deux-femmes-entrepreneures-sur-trois-gagnent-moins-de-1500-euros-par-mois_3781953.html
*** https://www.theventure.city/invest-in-women-now
**** https://business.ladn.eu/avis-experts/femme-entrepreneure-monde-16-donnees-2021/
De quoi donner envie de donner un grand coup de pied dans la fourmilière !
Toi aussi, cela te démange ? Tu souhaites participer à un changement de société en vue de parvenir à une véritable égalité hommes / femmes ?
Pour cela, il n’y a qu’une méthode : enfin briser ce plafond de verre qui t’empêche de progresser ! (Et ce, sans perturber ton équilibre familial.)
Car, oui, passer le cap de la rentabilité sans travailler à n’en plus finir, c’est possible… Même pour les entrepreneures à impact positif !
Or, la première étape, justement, c’est de laisser tomber quelques préjugés.
1. Identifie les croyances limitantes qui créent ton plafond de verre
Le monde du travail n’est pas tout rose : les discriminations sexistes y sont encore légion. Malheureusement, c’est bien cela qui nous empêche d’atteindre une parfaite égalité des genres.
Céline Alix, dans son livre Merci mais non merci : comment les femmes redessinent la réussite sociale, met bien cet aspect crucial en avant : le monde du travail a été créé par et pour les hommes. Il est donc difficile, en tant que femme, d’y trouver sa place, de « rentrer dans le moule ».
Mais est-ce vraiment la seule raison ?
Céline Alix, ancienne avocate devenue entrepreneure, précise qu’une autre affaire est à l’œuvre : notre propre auto-limitation.
En effet, les injonctions de la société, et du patriarcat, sont tenaces : nous devons être des « jeunes filles modèles ». Or, cet impératif crée en nous ce qu’on appelle le « syndrome de la bonne élève ».
Car les stéréotypes intériorisés ont la vie dure : perfectionnisme, envie de (très) bien faire, etc. Nous pensons que nous devons toujours en faire plus, que nos efforts seront perçus par notre hiérarchie, qui s’empressera de nous donner, d’elle-même, l’augmentation et les responsabilités tant attendues.
En ce qui concerne les créatrices d’entreprise, ce sont ces mêmes idées reçues qui peuvent bloquer la réussite professionnelle.
Or, éviter d’entrer dans les clichés sexistes de l’élève modèle ou de la working girl est un premier pas pour briser le plafond de verre.
Aussi, pose-toi ces questions : lequel de ces conditionnements socioculturels as-tu intériorisé ? Quelles sont les peurs qui t’empêchent de progresser ? Mettre des mots sur ces croyances limitantes te permettra non seulement :
- de vivre de ton activité durable ;
- mais aussi d’accéder à une bonne qualité de vie, sans culpabiliser ;
- enfin, d’éviter d’être bloquée par tes peurs lorsque tu fixes tes objectifs.
2. Ose dire « non » et t’affirmer telle que tu es
L’affirmation de soi est une étape essentielle pour réussir au féminin (j’en sais quelque chose !).
Pourquoi ? Voici plusieurs raisons :
- s’affirmer permet de prospecter plus efficacement, d’approcher des prospects avec assurance et de les transformer en clients ;
- tu pourras faire respecter tes besoins et tes limites, autant par tes clients que par tes partenaires sous-traitants ;
- enfin, cela t’évitera un éventuel burn-out ou une démotivation liée à une surcharge de travail.
Mais comment refuser ? Comment faire respecter son intégrité psychique et morale ?
Pas d’inquiétude ! Il existe quelques solutions, et notamment : l’assertivité.
Car, oui, nous pouvons nous affirmer sans être agressives.
Pour y parvenir, je te recommande de montrer que tu prends en compte les émotions de l’autre. Bref, fais preuve d’empathie (exemple : « Désolée, je comprends que cela ne t’arrange pas. Toutefois, je ne pourrai pas faire cela. Peut-on trouver un autre arrangement ? »).
Un autre conseil ? Ne te justifie pas ! En effet, refuser est un droit.
Néanmoins, pour arriver à poser ses limites, encore faut-il bien connaître ces dernières.
Pour cela, pose-toi les questions suivantes :
- quelle part de ta vie souhaites-tu que ton travail prenne ?
- comment aimes-tu travailler ?
Ceci te permettra de devenir plus résiliente. Aussi, ne cherche pas à atteindre tes objectifs de chiffre d’affaires et d’impact durable selon le modèle capitaliste et patriarcal !
Au contraire, je t’invite à utiliser d’autres modèles, comme celui de la permaculture.
3. Bannis le perfectionnisme et le syndrome de la bonne élève
Pour atteindre le succès économique en tant qu ‘entrepreneure engagée, tu peux dès à présent bannir le mot « perfectionnisme » de ton vocabulaire.
En effet : mieux vaut qu’une chose soit faite plutôt que parfaite.
D’ailleurs, la perfection n’existe pas : tu pourras toujours améliorer ton produit, ton service, ton travail. Or, voir que tu ne parviens pas à atteindre ton but de perfection :
- te fera non seulement perdre du temps et dépasser les délais initialement prévus ;
- mais aussi, générera de la frustration, de la colère et de l’anxiété.
Aussi, autant éviter cette situation ! N’es-tu pas d’accord ?
Néanmoins, je te rassure tout de suite : personne ne s’attend à ce que tu délivres un travail parfait (comme je viens de le dire, la perfection n’existe pas).
En revanche, réaliser les choses bien, en temps et en heure, sans avoir à suer à grosses gouttes :
- t’apportera un sentiment de satisfaction et d’accomplissement ;
- te permettra d’aller plus loin dans ton projet d’entrepreneuriat durable (et, donc, de démultiplier plus rapidement ton impact local comme ton impact global) ;
- t’aidera à briser ce plafond de verre qui t’empêche de voir le soleil.
Attention, toutefois, au syndrome de l’imposteur, qui pourrait bien vite s’imposer dans ce contexte. Car, oui ! La réussite professionnelle des femmes est possible : elle n’est pas l’apanage des hommes.
Tu as peur de l’échec ? Malheureusement, je ne te mentirai pas : cela est incontournable.
Toutefois, plutôt que de l’envisager d’un œil négatif, et si tu y portais un regard neuf ? Car l’échec nous aide à progresser : ce sont les erreurs qui nous permettent d’apprendre et d’aller plus loin.
4. Apprends comment briser le plafond de verre dans l’entrepreneuriat en nourrissant la collaboration féminine !
Dans l’entrepreneuriat, et notamment l’entrepreneuriat éthique, le succès professionnel ne peut être atteint seule.
Pour rappel, le marché du travail est construit selon un modèle masculin : la compétition y règne.
Au contraire, dans les réseaux professionnels féminins, ce sont plutôt la coopération et l’entraide qui priment.
Cette entraide peut être réalisée selon deux modes :
- le mentoring, ou coaching, où une personne tierce t’aide à mieux voir ce qui ne va pas dans ton organisation et te permet de te relever plus efficacement après une erreur ;
- le networking (par exemple sur les réseaux sociaux), où la notion de care est de mise. Parler de tes difficultés entrepreneuriales avec d’autres femmes, dont le moteur est l’engagement dans des activités à impact, t’aidera à trouver des solutions – et, donc, à aller plus loin.
C’est justement pour nourrir cette sororité, cette solidarité que je suis devenue une entrepreneure engagée. Mon modjo ? Être la sherpa des femmes, pour aider ces dernières à grimper les montagnes de la réussite professionnelle !
Mais pas seulement ! Car j’ai également créé un réseau de femmes entrepreneuses, toutes désireuses de générer des revenus tout en :
- ayant un impact social et écologique positif ;
- respectant un bon équilibre vie pro / vie perso.
Clique par ici pour en savoir plus sur la méthode Creators for Good – ou pourquoi et comment nous accompagnons les femmes à entreprendre de manière empouvoirée et indépendante… sans être ni se sentir seule ;)
5. Apprends à jongler entre vie professionnelle et vie personnelle sans subir les injonctions sociétales
La vie, surtout pour les femmes, est semblable à un manège, fait de hauts et de bas associés à :
- un changement de carrière ou d’emploi ;
- un déménagement ;
- l’arrivée d’un enfant ;
- le désir de se former, d’apprendre, d’évoluer ;
- l’envie, surtout, de déplacer des montagnes.
Alors, comment concilier tous les aspects de cette vie mouvementée ?
Mon conseil : ne subis plus les injonctions sociétales et sexistes !
Au contraire, crée ton propre modèle : liste tes priorités (professionnelles comme personnelles) et planifie ton emploi du temps selon ces dernières.
>> Tu ne sais pas par où commencer ?
>> Tu culpabilises à l’idée de ne pas arriver à tout faire ?
>> Gérer ton planning te semble un véritable casse-tête ?
Et si tu accédais à la sororité dont j’ai parlé dans l’étape 4 de cet article ?
Depuis 2014, Creators for Good a accompagné plusieurs centaines d’entrepreneures à impact dans leur stratégie, et notamment leur organisation du temps. C’est grâce à ça que j’ai pu développer une méthodologie pas-à-pas pour t’aider à avancer efficacement dans ton projet entrepreneurial.
Je te propose de découvrir les coulisses de mon organisation avec mon agenda type. Tu y découvriras mes 3 clefs d’organisation, les 2 modèles de semaines que j’utilise (j’alterne entre semaines avec & sans rendez-vous !), ainsi qu’un guide pour créer ton propre modèle d’organisation – en fonction de TES priorités et de TES objectifs particuliers.
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