Si tu lis cet article, c’est certainement parce que tu traverses une période de doute dans ton aventure entrepreneuriale. Les choses ne sont pas aussi fluides que tu aimerais / que tu l’avais imaginé, et tu te demandes comment savoir s’ il ne serait pas plus sage de tout arrêter (ou de recommencer dans une autre direction moins périlleuse)?!
Si oui, cet article est fait pour toi !
J’imagine que tu es en train de passer par une de ces étapes… :
– Tu cherche une idée pendant plusieurs jours/semaines/mois
– Un jour, « eurêka » ! Grâce à une conversation ou en prenant ta douche, tu as enfin de la clarté sur cette idée qui germe en toi. Un rush d’adrénaline et de motivation t’envahis…
– Alors, tu entreprends de donner vie à cette idée : tu te renseigne / en parle autours de toi / prends des notes pour clarifier ton plan d’action, et te met en mouvement !
– Après une période donnée (plus ou moins longue) tu commences à douter. Différentes peurs t’envahissent, les raisons d’un possible échec cuisant hantent tes nuits (et tes journées). Bref, la confiance et la motivation des débuts commencent à s’amincir.
– Mais tu persévères, porté par les éclaircies qui jalonnent ton aventure : un feedback positif, un.e partenaire qui décide de te suivre dans l’aventure, ou simplement le sentiment d’alignement qui t’envahis lorsque tu fermes les yeux et repense à ton « pourquoi ».
– Et là, rien ne va plus : un gros couac technique te tombe dessus / tu reçoit un feedback très négatif qui te démoralise / la montagne de travail semble juste insurmontable dans le temps imparti / un.e de tes collaborateur.ice décide de se retirer du projet…
Alors, que faire en cas de blocage ?
Option 1 :
Se rendre à l’évidence : si ça n’est pas fluide, « c’est que ça n’est pas vraiment fait pour toi / le bon moment / la bonne idée » ?
Option 2 :
Persévérer encore et malgré les embûches, continuer d’y croire quand personne n’y croit, et ce jusqu’à ce que le projet soit sur pieds !
Je vois de très nombreuses entrepreneures choisir l’option 1. Et se rassurer quant au fait que c’était la meilleure décision à prendre, au vu du « manque de fluidité » qui doit certainement être « un signe de l’univers ».
J’observe depuis quelques années une sorte « d’injonction » à la fluidité, véhiculée par les coachs et autres soutiens aux entrepreneuses (dont je fais partie!). Et j’ai peut-être moi aussi contribué à cette injonction…
Cependant, je suis convaincue que oui, les choses peuvent être fluide… mais pas « tout le temps ». Il y a des hauts et des bas dans chaque projet, et les difficultés sont souvent le signe qu’on est entrain de passer une étape importante de son développement.
Quel dommage, quel gâchis même, de tout arrêter pour ça! D’autant que quelque soit la façon dont on pivote, on se retrouvera tôt ou tard confronté à ce même « manque de fluidité ».
Pourquoi est-il important de ne pas abandonner même quand on fait face à un blocage ?
Lorsque j’ai organisé la retraite « Se reconnecter à son énergie féminine » en mai 2022, nous avons regardé un film dont j’avais acheté les droits pour l’occasion : The Goddess Project (que je recommande à 300% au passage!)
J’ai particulièrement aimé la dernière séquence de ce documentaire qui fait un parallèle entre l’enfantement des bébés et le fait de donner vie à ses idées. Rien que pour ça, le film en vaut la peine ;)
Ce parallèle me parle en tant que femme, en tant que maman, mais aussi en tant qu’entrepreneuse qui aime s’inspirer de la nature. Quel meilleur guide?!
Les phases “classiques” de l’enfantement
vs
Donner vie à un projet (ou une idée dans le cadre de son projet!)
1- Phase de préconception : La femme a envie de tomber enceinte. Elle ne sais pas si/quand cela va arriver.
> C’est l’équivalent de la phase de recherche d’idée. On a envie d’en avoir une, mais on ne sais pas quand elle va arriver (même si on peut mettre en place des stratégies pour augmenter ses chances ^^).
2- Phase de procréation : La femme tombe enceinte. En une fraction de seconde, son souhait se réalise : l’ovule et le spermatozoïde se fécondent et deviennent un fœtus.
>C’est l’équivalent du moment où on trouve enfin son idée. C’est encore très abstrait et invisible, mais elle est pourtant bien là !
3- Phase de gestation : La grossesse se déroule. La femme ne contrôle pas ce qui se passe en elle (elle ne pense pas à faire pousser la jambe gauche ou à connecter les neurones entre eux), la vie se développe naturellement, automatiquement.
>Ici, la porteuse de projet se met en mouvement… sans pour autant tout contrôler. Elle doit faire confiance en la vie, en elle même, que le projet va bel et bien avancer et aboutir. Dans le cadre d’une grossesse, la durée est d’environ 9 mois, mais pour une projet cela peut prendre quelques semaines à plusieurs mois, voir années.
Et un beau jour, l’accouchement est imminent !
4- Phase de travail : La femme ressent des contractions, de plus en plus douloureuses et de plus en plus rapprochées, signe que la naissance approche. Elle peut ou non avoir envie ou besoin d’aide pour accueillir chaque vague.
>La porteuse de projet ressent des peurs. Ce sont des contractions, signe que l’aboutissement approche ! Ces peurs sont naturelles et incontournables. Lorsqu’on y est préparé et qu’on le voit comme des signes positifs d’avancement, elles sont plus faciles à gérer que si on essaye d’y échapper.
5- Phase de désespérance : une fois le col entièrement dilaté et alors que l’enfant s’engage dans le bassin, la femme est traversé par la conviction que la naissance n’aura pas lieu. Elle s’écrit « je n’y arriverais pas! » ou bien « je vais mourir! ». (Idéalement) la doula, le/la sage-femme, le/la partenaire la rassurent en lui chuchotant qu’elle va y arriver, qu’elle est déjà entrain d’y arriver. C’est le signe que la naissance est imminente.
>La porteuse de projet n’y croit plus : elle réalise l’ampleur de la tâche dans laquelle elle s’est engagée. La montagne semble insurmontable, c’est trop pour elle. Ce sentiment de désespérance est là encore tout à fait naturel et incontournable : ne pas hésiter à s’appuyer sur des personnes ressources pour traverser ce passage à vide.
6- Phase d’accouchement et de délivrance : le bébé et le placenta sortent. La femme (notamment lorsque l’accouchement est respecté) est inondé d’ocytocine, l’hormone de l’attachement. Attachement puis amour dont elle aura besoin pour materner son enfant malgré les difficultés !
>Le projet est enfin enclenché. La lumière au bout du tunnel ! La porteuse de projet ressent une immense fierté d’avoir donné vie à ce projet. Se faisant, elle a aussi dépassé ses peurs et est devenue une meilleure version d’elle-même. Elle ressent une plus grande confiance en elle. Confiance dont elle aura besoin pour traverser les épreuves qui l’attendent à chaque étape de développement du projet ;)
Voici pourquoi, si les choses ne sont pas toujours fluide pour toi chère entrepreneuse, je veux t’inviter à ne pas baisser les bras. Et si c’était le signe que les choses avancent ?!
J’espère que ça t’inspire, et que ça te sera utile la prochaine fois que tu es tentée de penser « si ça n’est pas fluide, j’abandonne » ! A la place, appuie-toi sur l’expérience de celles qui sont déjà passées par là pour garder confiance et persévérer ;)
Pour savoir à quelle étape de développement en est ton projet, les priorités sur lesquelles tu devrais te concentrer (et les erreurs à éviter à ce stade!), voici un test que nous avons créé pour t’aider (en plus, c’est gratuit!) :
A travers la métaphore des 4 saisons, tu pourras découvrir les hauts et les bas qui t’attendent quelque soit la phase où tu en es… et on l’espère, gagner en confiance et en ressources utiles pour faire avancer ton projet vers sa prochaine étape de développement !
N’hésite pas à me faire part de ton retour en répondant simplement en commentaire sous cet article ! Nous avons hâte de découvrir ce que cela t’inspire ;)
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