Lorsqu’on décide de quitter son travail salarié pour se lancer en tant que travailleur indépendant, de nombreuses questions se posent.
Comment trouver du sens dans son travail et avoir un impact positif ? Que faire pour gagner sa vie ? Faut-il investir / se former avant de se lancer ? Comment décrocher des clients ? Faut-il obligatoirement avoir un site internet ? Vaut-il mieux investir son temps dans les réseaux sociaux ? À partir de quand peut-on se payer ? Comment savoir si son action a réellement un impact positif ? Et bien d’autres questions encore…
Néanmoins, il y a un choix crucial de posture à faire avant toute chose : définir si l’on souhaite se lancer en tant qu’entrepreneure ou freelance.
Tu ne vois pas la différence entre ces deux statuts non-salariés ? Quelle est la définition exacte du freelancing et de l’entrepreneuriat ?
Cet article dessiné répond à toutes tes questions !
Pourquoi différencier freelancing et entrepreneuriat ?
J’ai remarqué dans mes diagnostics gratuits de ces derniers mois qu’un certain nombre de porteuses de projets confondent le freelancing et l’entrepreneuriat.
Et cela leur coûte de nombreuses erreurs qui se traduisent par du temps perdu et des objectifs non atteints !
Si on confond ou ne connaît pas la différence, on peut :
- se retrouve à créer un site alors qu’on n’en a pas besoin (ou, inversement, à ne pas en créer alors que c’est indispensable !) ;
- viser des objectifs inatteignables en l’état ;
- ne pas faire les investissements nécessaires (ou, au contraire, gaspiller son argent dans des dépenses inutiles)…
Bref, quel gâchis !
Le freelancing et l’entrepreneuriat ont des points communs
C’est ce qui fait qu’on les confond souvent.
- Les deux sont des démarches qui permettent d’entreprendre en solo.
- Dans les deux cas, le statut juridique va souvent être l’entreprise individuelle, telle que la micro-entreprise. Mais pas seulement. Car rejoindre une coopérative d’entrepreneurs est un autre choix fait par de nombreux entrepreneurs solo… Mais, heureusement, tout ceci n’est pas gravé dans le marbre : le statut peut évoluer (vers une SASU par exemple).
- Dans les deux cas, des cotisations sociales sont dues.
- Il n’est pas nécessaire de faire une levée de fonds auprès de banques ou d’investisseurs. Cette démarche est plutôt adaptée aux start-up.
Alors, quelle est la réelle différence entre ces deux statuts ?
Ce n’est pas tant la forme juridique qui définit l’entrepreneuriat ou le freelancing, mais :
- la façon dont on va créer de la valeur ;
- la stratégie marketing qu’on va mettre en œuvre afin de toucher ces clients ;
- et, in fine, l’impact qu’on pourra avoir dans le monde.
Entrepreneure ou freelance : que choisir ?
Pour savoir ce qui est le mieux pour son activité entrepreneuriale, connaître leurs points communs ne suffit pas. Il est, au contraire, nécessaire de bien saisir les différences.
Une vision entrepreneuriale différent
Devenir freelance, c’est mettre ses compétences au service d’autres projets ou entreprises. la manière d’un salarié, le freelance effectue des missions en répondant à une fiche de poste / un cahier des charges… mais sans avoir de contrat fixe (et sans être obligé de se rendre dans les bureaux de l’employeur #liberté).
Devenir entrepreneur individuel, c’est créer une solution (sous forme d’un service ou d’un produit) afin de réduire ou résoudre un problème chez ses clients. Ces derniers investissent alors leur argent pour avoir accès à la solution créée. Néanmoins, à l’inverse du salarié, l’entrepreneur ne reçoit pas de rémunération fixe pour son temps de présence et de travail.
L’investissement de départ
Le freelancing ne nécessite pas d’investissement de départ. La mise à jour de son CV, l’immatriculation de sa micro-entreprise et l’inscription à des plateformes de référencement de freelances peuvent se faire gratuitement. La freelance peut également choisir le portage salarial pour bénéficier des mêmes avantages qu’une personne salariée.
Au contraire, l’entrepreneuriat nécessite un apport financier. Même si cet investissement est devenu très accessible depuis l’avènement d’internet (plus besoin d’investir dans des locaux pour avoir pignon sur rue, un site internet qu’on gère depuis son canapé suffit !), il reste nécessaire. Aussi, prévois quelques milliers d’euros pour démarrer dans de bonnes conditions !
Attention donc, la tentation de se lancer dans l’entrepreneuriat sans investir du tout est grande mais elle est très souvent vouée à l’échec ! Donne-toi les moyens de réussir ;)
Le besoin en formation
À la manière des salariés, les freelances sont recrutés sur base de leur CV. La formation et l’expérience passée sont des clés importantes pour créer la confiance chez leurs clients.
Contrairement aux salariés et aux freelance, les clients achètent la solution créée par l’entrepreneur. L’impact alors généré sur la vie future des personnes devient plus important que le CV. Bien sûr, on peut tout à fait se former à un nouveau métier pour entreprendre ! Toutefois, cela n’est pas toujours indispensable.
Dans tous les cas, la formation à un nouveau métier peut se faire “en continu”, en parallèle de ses premières missions / ventes ;)
Les moyens pour trouver des clients
La freelance, souvent auto-entrepreneure, n’a pas de grandes démarches marketing à entreprendre. Ses premiers clients se trouvent bien souvent par :
- le bouche à oreille ;
- le networking (en présentiel ou sur LinkedIn par exemple) ;
- le référencement sur des plateformes spécialisées.
Néanmoins, il est rarement nécessaire d’avoir un site internet ou une présence importante sur les réseaux sociaux (sauf LinkedIn peut-être).
La freelance va bien souvent privilégier les missions long terme, qui lui procurent le plus de satisfaction personnelle.
Elle se concentre alors sur ses missions de mois en mois, voire d’année en année.
L’entrepreneure indépendante, quant à elle, doit absolument avoir une stratégie marketing adaptée à son modèle économique et ses enjeux de visibilité.
Bien qu’elle puisse décrocher ses premiers clients à la manière d’un freelance (bouche à oreille et networking), il est important de ne pas uniquement se reposer dessus. En effet, l’objectif est de créer un afflux de prospects important et continu.
Le site internet devient alors un incontournable, ainsi que la création de contenus gratuits (blog, vidéos et / ou podcast).
Par ailleurs, les relations presse et les partenariats peuvent aussi apporter une belle visibilité.
Enfin, une présence régulière sur un réseau social utilisé par ses clients idéaux est toujours un plus.
Bien sûr, ceci n’est pas du tout obligatoire ! Un site bien référencé sur les moteurs de recherche, associé à un tunnel de vente bien construit peuvent être suffisants ^^
L’entrepreneure se doit donc de communiquer… et c’est aussi une façon d’impacter le monde : en portant son message haut et fort pour influencer les a priori de la société, elle convainc de l’importance de sa cause et de sa solution !
Tu as envie d’entreprendre mais peur de devoir communiquer / vendre ? Pas de panique ! Nous pouvons t’accompagner ;)
Le potentiel de rémunération financière
La freelance peut commencer à gagner sa vie dès son lancement.
Elle peut retrouver un équivalent à son salaire passé en quelques semaines, voire en quelques mois.
Néanmoins, sa rémunération reste limitée : elle est en effet payée à l’heure ou à la journée de travail. Une fois sa capacité limite de travail atteinte, le salaire qu’elle se verse peut difficilement augmenter.
Enfin, la freelance ne gagne d’argent que pour elle-même.
Bien sûr, il faut ici aussi faire une différence entre le chiffre d’affaires généré et le salaire perçu : des charges sociales s’appliquent en effet, qui diffèrent selon son régime micro-social. Néanmoins, les premières années, l’auto-entrepreneure peut bénéficier de l’ACCRE, ce qui lui permet de faciliter le paiement des cotisations le temps que l’activité démarre.
Au contraire, l’entrepreneure va pouvoir se rémunérer seulement après une phase d’amorçage.
D’abord, parce qu’elle a un investissement de départ à amortir avant de dégager un surplus (c’est le cap du « break-even »).
Mais aussi parce qu’elle a souvent besoin de nombreux clients en parallèle pour retrouver un niveau « équivalent salaire ».
Ceci étant dit, une fois ce cap passé, la rémunération peut devenir de plus en plus importante. En effet, l’entrepreneure ne vend pas son temps de travail directement.
Son activité commerciale génère ainsi de l’argent pour l’entrepreneure indépendante, mais aussi contribue à la rémunération d’autres personnes (membres d’équipes, salariés ou non).
Si tu n’as pas de filet de sécurité financier et que tu dois impérativement dégager une rémunération à très court terme, ne perds pas ton temps à créer une entreprise ! Penche-toi vers le freelancing ;)
Le potentiel d’impact positif
C’est certainement l’une des plus grandes différences !
La freelance s’adapte à la demande de ses clients. À moins que ceux-ci ne soient déjà dans une démarche alternative, il est rare de pouvoir insuffler sa vision et ses valeurs en tant que prestataire freelance. Néanmoins, elle peut tout à fait se rapprocher de clients qui ont sensiblement la même vision qu’elle.
Au contraire, l’entrepreneure est force de proposition. Elle est donc libre d’insuffler ses valeurs et sa vision pour créer une alternative à l’ordre établi et faire la différence… tout en embarquant ses clients (et, au-delà, ses prestataires, partenaires, et sa communauté) dans son sillage !
Si la raison #1 pour laquelle tu as quitté le salariat est d’avoir un impact positif, l’entrepreneuriat est certainement le plus adapté pour toi !
Bref, tu l’auras compris, différencier freelancing et entrepreneuriat est essentiel pour adopter la bonne stratégie entrepreneuriale !
Voici un schéma pour résumer et t’aider dans ton choix si tu hésites encore entre entrepreneure ou freelance :
Freelance | Entrepreneure |
– vend son temps de travail | – vend une solution à un problème |
– pas d’investissement de départ obligatoire | – doit investir (au moins un peu) |
– doit avoir une expertise justifiée et, si possible, une formation académique solide sur son CV | – e passé / le CV a moins d’importance que ce qu’on peut créer pour le futur |
– trouve ses clients grâce au bouche-à-oreille, au networking et aux plateformes spécialisées | – attire ses clients grâce à un site internet, la création de contenu (écrit / vidéo / audio) et les relais de médias & partenaires, voire des réseaux sociaux |
– peut gagner sa vie rapidement, mais la rémunération est limitée par le temps de travail disponible | – doit attendre quelques mois avant de se payer convenablement, mais le potentiel de rémunération est illimité et décoléré du temps passé |
– ne peut avoir un impact positif que si le client initie la démarche | – peut insuffler ses valeurs et sa vision, créer un impact positif dans la vie de ses clients ET la société ! |
Note : cette distinction entre freelance et entrepreneure est importante pour choisir la bonne stratégie, faire les bons investissements et viser des objectifs atteignables.
Mais tout n’est pas noir ou blanc pour autant !
On peut combiner les postures, voire même évoluer de l’une vers l’autre.
- Il est possible pour certaines entrepreneures d’avoir une mission freelance « à côté » afin de s’assurer un revenu en attendant que leur projet décole – ou par goût pour la pluralité #slasheuse
- Par exemple, notre illustratrice Caroline Gaujour à commencé par se lancer en tant qu’entrepreneure, puis a réussi, grâce à l’expérience accumulée, à décrocher des missions freelances auprès de grandes entreprises renommées !
Tu es attirée par la posture « entrepreneure » ? Tu souhaites avant tout avoir un impact positif ET pouvoir en vivre (à terme) ? Mais il y a un hic : peut-être ne sais-tu pas par où commencer ?
Eh bien, j’ai une surprise pour toi : le mini cours par e-mail « Design ton Business Modèle Durable », un programme entièrement gratuit !
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