En tant qu’entrepreneure à impact, te sens-tu pétrifiée par le risque que ton entreprise ne « meure » ? Plusieurs obstacles peuvent en effet survenir à chaque étape de son développement, et susciter de la peur à chaque décision (petite ou grande) :
- Dois-je ou non lancer cette nouvelle offre ?
- Donner mon point de vue sur un message controversé ?
- Supprimer certaines tâches énergivores, au risque de voir dépérir mon entreprise à impact ?
Ne te laisse pas abattre ! La peur est une émotion essentielle pour ta survie – et celle de ton entreprise. Pourquoi ? Comment vaincre ses peurs lorsqu’on est entrepreneure du changement ? Je te dis tout !
1. Comprendre pourquoi la peur de l’échec nous paralyse
Voici certaines questions que se pose une entrepreneure à impact
- « Et si mes idées n’étaient pas bonnes ? »
- « Si ma communication échouait ? »
- « Si les actions que je mets en place pour attirer des prospects n’aboutissent à (presque) rien ? »
- « Si je démissionne et que je n’arrive pas à avoir un salaire correct par la suite ? »
Je suis sûre que, en tant qu’entrepreneure du changement ou future entrepreneure, tu t’es déjà posé ces questions !
Je le sais, car je suis déjà passée par là ;)
Nous avons beau savoir que, avec des si, on mettrait Paris en bouteille, cela ne nous empêche pas de nourrir ces inquiétudes.
La vie est faite d’incertitudes
Tu souhaiterais être certaine de ton coup ?
N’avoir aucun doute ?
Malheureusement, je me dois d’être honnête : la vie elle-même est jonchée d’incertitudes.
Mais, parfois, ce doute peut engendrer une peur excessive, voire handicapante. C’est, en particulier, le cas de la peur de l’échec.
La paralysie : une réponse normale de notre cerveau
Pourquoi ? Pour le savoir, je te propose de nous tourner vers le fonctionnement de notre cerveau. Face à un événement qui est perçu comme un danger, différentes réactions de survie peuvent s’enclencher :
- le combat ;
- la fuite, ou l’évitement ;
- l’immobilité.
Dans les deux premiers cas, notre cerveau libère de l’adrénaline et nous fait entrer en état d’hypervigilance : nous allons alors, selon notre personnalité, combattre ou fuir.
Le troisième cas se rencontre lorsque la personne se sent prise au piège : pour elle, il n’y a pas d’autre issue possible.
Cette tétanie permet de mimer la mort, ce qui nous protège d’éventuels prédateurs… mais ne nous aide pas lorsque nous devons prendre une décision pour notre entreprise !
Tu as une tendance au perfectionnisme ? Tu passes plus de temps à réfléchir qu’à agir ? Tu as du mal à mettre en place des actions ?
Sache qu’il s’agit d’une réaction normale de ton corps : tu « fuis » le danger.
Le meilleur moyen pour vaincre ce sentiment d’impuissance ? Se lancer et agir !
2. Surmonter sa peur d’entreprendre pour mieux se lancer !
Un signal d’alarme à ne pas négliger
La peur, tout comme la joie, la colère, la tristesse ou encore le dégoût, fait partie des émotions primaires d’un individu.
Universelles, elles ont toutes un même objectif : nous maintenir en vie.
Eh oui ! Même les émotions négatives ont leur rôle. En apprenant à les reconnaître et à les accepter, nous avons alors tous les outils en main pour faire face aux périls rencontrés.
Revenons-en à la peur. Irrationnelle ou non, il en existe différents types :
- la peur réactionnelle, ou phobie, en réponse à un événement précis (un chien qui grogne, le tonnerre qui gronde, la vue d’un insecte précis…) ;
- la peur essentielle, souvent liée à nos traumatismes passés (peur de l’abandon, peur de ne pas être aimé·e, peur de l’insécurité matérielle, peur de l’échec) ;
- la peur existentielle, lorsqu’un de nos besoins vitaux n’est pas satisfait (besoin d’appartenir à un groupe social, de trouver du sens à ce que nous entreprenons, etc.).
Tu l’auras compris, dans le cas des entrepreneur·e·s, ce seront les peurs essentielles et existentielles qui prendront souvent le pas ! D’ailleurs, connais-tu les 3 peurs universelles auxquelles les entrepreneurs font face ? Découvre-le tout de suite !
Tu préfères ignorer tes craintes pour te sentir plus en sécurité ? Malheureusement, si elles sont là, ce n’est sans doute pas pour rien !
Mon conseil ? Détermine précisément de quoi tu as peur. Tu pourras alors plus facilement maîtriser tes angoisses et agir en conséquence.
Transforme l’échec en réussite !
Nos inquiétudes sont une création de notre cerveau : certaines des situations négatives que nous imaginons n’arriveront jamais.
Pourtant, si nous nous inquiétons autant, c’est que nous savons l’échec possible. Et ce, à chaque étape de notre parcours.
Car, oui, l’échec fait, lui aussi, partie de la vie ! Et ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle 😉
Si l’automne et l’hiver sont synonymes de froid, de silence et de mort, ces deux saisons ne sont pas moins essentielles pour la nature. Certes, de nombreuses plantes meurent et les arbres perdent leurs feuilles… Mais ce n’est que pour mieux repousser et refleurir au printemps et en été ! Mais, même en sachant cela, il n’est pas toujours facile de surmonter ses peurs lorsque les jours plus courts surviennent.
Pour preuve, les erreurs m’ont accompagnée tout au long de ma carrière d’entrepreneure à impact.
J’ai ainsi déjà :
- rédigé des publications pour les réseaux sociaux qui n’ont eu aucun effet ;
- publié des articles de blog que seule ma maman a lus ;
- lancé des nouvelles offres pour lesquelles je n’ai perçu aucun retour financier ;
- croisé la route de plusieurs « prospects idéales », qui ont choisi de ne pas travailler avec moi ;
- « perdu » la moitié de ma liste de contacts lorsque j’ai décidé d’arrêter les accompagnements en anglais (alors que j’avais fonctionné pendant 5 ans avec des offres en français ET en anglais) ;
- vu 2 collaboratrices rendre leur tablier (à une semaine d’écart !) ;
- eu quelques clientes qui ont abandonné leur accompagnement à peine commencé.
Et la liste n’est pas finie !
Pourtant, aujourd’hui, je peux me targuer d’avoir :
- accompagné plus de 200 clientes depuis 2014 ;
- monté une équipe d’une dizaine de collaboratrices ;
- rassemblé une communauté de 5000 personnes ;
- publié un livre chez un éditeur renommé ;
- reçu un prix au Women Economic Forum ;
- été interviewé pour une émission de télé ;
- développé des programmes recommandés par 97 % de mes clientes !
Bref : mon entreprise a survécu, malgré tous les « échecs » que j’ai pu essuyer ! Tel un phénix, elle renaît sans cesse de ses cendres.
Grâce à ces échecs, j’ai pu comprendre ce qui fonctionnait (ou non) dans mon projet. Cela m’a permis d’améliorer mes offres, ma stratégie de communication et tant d’autres choses encore !
Fais grandir ton entreprise comme tu ferais fructifier ton jardin
Au printemps, tu sèmes tes premières graines. En tant qu’entrepreneure à impact, il te faudra prendre soin de chacune de tes graines (ce sont, par exemple, tes offres) et leur laisser le temps de grandir une à une.
Avec l’été arrive la phase de rayonnement ! C’est le moment de communiquer autour de ton projet à impact. Malgré tout, en fonction de la météo et des soins apportés, certaines plantes s’en sortent mieux que d’autres. Il est possible que tes haricots aient eu du mal à pousser (ou tes réseaux sociaux à rassembler). Alors que les tomates (ou ton nouveau podcast/livre/autre) s’en donnent à cœur joie !
Durant l’automne, les dernières récoltes sont faites. Il y a aussi :
- certaines plantes qui montent en graines (ce sont les offres qui fonctionnent) ;
- des plantes qui commencent à mourir et qu’il faut mettre au compost (ce sont les offres dont il faudra peut-être se défaire ou réévaluer).
Bref : c’est le moment d’être stratégique pour arriver à tout faire !
Enfin, durant l’hiver, prends le temps d’évaluer ce qui a manqué pour tes haricots (ou ton entreprise) : peut-être du soleil ? Ou de l’eau ? Ce qui est sûr, c’est que, au printemps suivant, tu ne les planteras peut-être ni au même endroit, ni de la même façon ! 😉
3. Vaincre ses peurs lorsqu’on est entrepreneure du changement : les conseils de l’OMS
Persévérer malgré les embûches n’est pas toujours facile. Pourtant, quelques techniques utiles permettent de se « débloquer » en cas de stress liée à une peur panique.
Ainsi, d’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et son guide illustré, il existe 5 méthodes pour affronter son stress.
1. S’ancrer dans le présent
S’il est normal de se sentir parfois anxieux, un niveau de stress trop élevé peut engendrer des symptômes (maux de tête, problèmes gastro-intestinaux, sensation de boule dans la gorge, manque de concentration, tristesse, fatigue, etc.).
Nous pouvons alors nous replier sur nous-même, nous auto-juger, nous sentir « nul·le » , etc.
Ceci est lié au fait que nous restons « accroché » à ces pensées négatives.
S’ancrer dans le présent permet alors de s’en « décrocher ».
Pour ce faire, plusieurs techniques peuvent être employées :
- ralentir sa respiration et se concentrer sur les sensations de son corps ;
- faire des étirements ;
- faire appel à une énergéticienne (dans notre équipe, c’est Gwennaëlle la spécialiste !) ;
- ou participer à des ateliers de pleine conscience !
2. Accepter ses peurs pour s’en défaire
Une méthode souvent utilisée pour se défaire de ses peurs est de les repousser.
Pourtant, ce n’est pas la meilleure solution ! En effet, en les repoussant, elles ne cessent jamais de revenir.
C’est pourquoi l’OMS conseille plutôt de les accepter.
Pour ce faire, la première étape est de remarquer et nommer l’émotion ou la sensation vécue (« Je me sens irritée »).
Une fois cela fait, tu peux alors ramener ton attention sur le présent plus facilement, grâce aux techniques décrites ci-avant !
3. Agir en accord avec ses valeurs
Ce sont tes valeurs qui déterminent tes actions. Or, ce sont CES actions qui ont un impact tout autour de toi !
Personne ne lit les articles que tu écris ? Malheureusement, tu ne pourras jamais pousser les internautes à les lire (et tes valeurs personnelles t’empêchent sans doute de le faire).
Néanmoins, tu peux toujours changer de stratégie éditoriale (en changeant le ton, le type de sujets abordés, etc.) !
Bref : pour vaincre une peur, en tant qu’entrepreneure du changement, il n’y a rien de mieux qu’agir (en accord avec ses valeurs) ! Les petites graines que tu auras plantées auront alors bien plus de chances de devenir une belle plante à l’avenir 🌱
4. Être bienveillante avec soi-même et les autres
Traiterais-tu tes amis comme tu le fais avec toi ?
Nous sommes généralement bien plus sévères avec nous-mêmes qu’avec nos proches. Pourtant, nous aussi, nous avons le droit à de la bienveillance !
Tu as pris du retard sur certaines tâches ?
Plutôt que de te dire « Je suis nulle ! » ou « Je n’y arriverai jamais ! », dis-toi plutôt : « Je remarque que j’ai des difficultés à respecter mes deadlines. »
Ou bien : « J’ai une boule dans la gorge parce respecter ces deadlines est trop difficile pour moi. »
Ceci te permettra de conclure que : « Je peux être bienveillante envers moi-même et me donner plus de temps pour faire telle ou telle tâche. »
5. Faire de la place pour d’autres émotions
Pour faire de la place, l’un des conseils donnés par l’OMS est de se représenter son émotion négative (peur, stress, anxiété, etc.) comme un objet.
Prenons un livre. Dans ce livre, toutes tes peurs y sont consignées.
Néanmoins, il est tout à fait possible de le refermer ou de le passer sous ton bras pour prendre le temps de dire bonjour à ta famille ou écrire ta liste de courses !
De cette manière, tu vois qu’il est possible de laisser de la place à d’autres sensations, telles que la curiosité, l’intérêt, etc.
Tu peux également t’appuyer sur des exercices de respiration : inspire lentement, retiens ta respiration quelques secondes, puis expire.
Ce faisant, imagine faire de la place autour de tes douleurs pour que d’autres sensations puissent venir s’y loger.
Conclusion
Tu as du mal à suivre ces quelques conseils ? Ne t’en fais pas : avec la pratique et le temps, faire face aux situations difficiles sera de plus en plus simple !
De plus, ces conseils restent valables quelle que soit la saison entrepreneuriale dans laquelle tu te trouves et quels que soient les moments difficiles rencontrés.
Comment ne plus se laisser effrayer par ces obstacles ? Comment se défaire de ses croyances limitantes ? La première étape est de savoir dans quelle saison tu te trouves !
Pour cela, rien de plus facile : il te suffit de répondre à un petit questionnaire (entièrement gratuit) ci dessous :
Alors, prête à faire fructifier ton jardin entrepreneurial ? Si oui, passe le test des saisons dès maintenant !
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