Je rencontre de plus en plus de personnes qui se considèrent comme citoyens du monde.
- Parce que nous voyageons plus que nos parents ou grands-parents ne l’ont jamais fait ;
- Parce que nous appelons « chez nous » des pays qui (officiellement) ne sont pas les nôtres ;
- Parce que nous sommes tombé amoureux d’une personne d’une autre culture, que nous avons construit un foyer multilingue/multiculturel et/ou que nous nous sommes entourés d’amis venant de différents pays ;
- Parce que quand quelqu’un nous demande « d’où est-ce que tu viens ? » nous avons besoin de réfléchir un instant avant de pouvoir répondre. (Généralement, ça donne quelque chose du genre « je suis d’origine […] mais […] et maintenant […] »…!)
Je suis fière d’être une Citoyenne du Monde. J’ai été jusqu’à créer mon propre travail afin qu’il soit adapté à mon style de vie (qui ne s’inscrit pas dans les opportunités de carrière traditionnelle…). Je suis consultante pour des entrepreneurs sociaux depuis 2014 et j’ai remarqué que tous mes clients – et la plupart des aspirants entrepreneurs sociaux de la communauté Creators for Good – sont aussi des citoyens du monde !
Dans cet article, j’explore le lien entre le fait d’être un citoyen du monde et celui de devenir entrepreneur afin d’avoir un impact sur le monde.
L’ère des citoyens du monde
Notre siècle est celui de la mondialisation. Et notre ère, celle des citoyens du monde.
- La mondialisation a souvent une connotation péjorative lorsqu’il s’agit de business : je fais référence aux gigantesques multinationales n’aspirant qu’au profit, aux dépends des personnes et de la planète.
- Cependant, elle est plutôt considérée comme positive en ce qui concerne les individus. Elle est associée à de belles valeurs et qualités telles que l’ouverture d’esprit, la tolérance, l’adaptabilité, la curiosité, le positivisme et la créativité.
Avec la démocratisation du voyage par avion, l’amoindrissement des barrières de la langue et la diffusion des différents styles de vie de la planète par les médias internationaux, on ne voyage plus uniquement pour les vacances ou le travail.
Vivre à l’étranger est en voie de devenir un style de vie. Être un citoyen du monde est maintenant une revendication identitaire. Alors que les styles de vie changent, le travail aussi acquiert une nouvelle dimension.
Le besoin d’un sens aussi bien dans sa vie que dans son travail
Le temps où on recherchait un « emploi stable » afin de s’offrir une « bonne vie » est en train de disparaître. Le travail n’est plus uniquement un moyen de gagner de l’argent ou d’accéder à un certain statut social, il fait aujourd’hui partie du style de vie de chacun.
Nous ne voulons plus organiser notre style de vie en fonction de notre travail mais au contraire modeler notre travail en fonction de notre style de vie, de nos valeurs et de notre personnalité.
Attention, pas de méprise : le travail est toujours une priorité, autant qu’il l’était pour les générations précédentes. En réalité, les individus attendent de plus en plus de leur travail !
- Nous voulons être passionnés ;
- Nous voulons être comblés ;
- Nous voulons être utiles en tant qu’individu ;
- Nous voulons avoir un impact positif autour de nous ;
- Nous voulons donner du sens.
Le style de vie des citoyens du monde forge de nouvelles aspirations de carrière. Il a inspiré une génération désirant être libre de vivre où elle le souhaite, voulant être passionnée par son travail et désireuse d’avoir un impact sur le monde.
[Tweet « Qui dit #CitoyenDuMonde dit nouvelles aspirations de carrière : liberté, passion & #impact positif ! »]
L’entrepreneuriat comme style de vie
Avec l’émergence du Citoyen du Monde surgissent de nouvelles formes de travail.
Les « Digital Nomades » utilisent Internet afin de se créer une carrière sur-mesure qui convient à leur style de vie. Qu’ils soient webdesigners, instructeurs de yoga, gérants de boutique en ligne ou journalistes/blogueurs professionnels : ils choisissent tous de travailler en ligne pour pouvoir changer de lieu à chaque fois qu’ils le souhaitent et avoir des clients ou des partenaires partout dans le monde.
Ils deviennent entrepreneurs mais pas au sens traditionnel (avec des capitaux, des investisseurs, une localisation physique et du personnel à engager). Ils deviennent les entrepreneurs de leur vie, créant une valeur ajoutée tout en restant en adéquation avec leur style de vie.
Impact global
La liberté et l’indépendance s’accompagnent d’une certaine éthique. La même éthique qui manque bien souvent aux grandes entreprises multinationales.
Oui, de plus en plus de gens créent leur propre travail afin d’être en adéquation avec leur style de vie rêvé, mais ils ne le font pas de manière égoïste. Avoir un impact positif fait partie des valeurs des citoyens du monde. Il en résulte que de plus en plus de citoyens du monde deviennent des entrepreneurs sociaux.
[Tweet « De plus en plus de #CitoyensDuMonde deviennent entrepreneurs sociaux »]
Cela peut prendre de nombreuses formes…
- Vendre de produits issus de l’agriculture biologique/du commerce équitable ;
- Promouvoir un style de vie plus sain ;
- Mettre en relation de personnes riches avec les personnes les plus pauvres de la planète ;
- Promouvoir l’entreprenariat féminin et de la scolarisation des jeunes filles ;
- Soutienir des personnes âgées, et/ou isolées ;
- Innover afin de combattre le chômage ;
- Partager son expertise afin de changer la vie de personnes, à l’autre bout du globe…
Moins de frontières. Plus de connections. Soyez créatif ;-)
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