Delphine Nouvelle Calédonie
créatrice de l’Association Les Cocos
Je m’appelle Delphine, j’ai 39 ans et j’habite en Nouvelle-Calédonie. Je suis la Directrice de l’Association d’activités extrascolaire pour les enfants entre 3 et 12 ans « Les Cocos », et je suis l’initiatrice du projet Tropis’cool. Avec ces deux structures, je souhaitais créer une structure périscolaire alternative, un genre de laboratoire éducatif pour préparer les enfants aux enjeux de demain.
J’ai longtemps hésité à lancer ces projets, car j’avais une carrière tout à fait passionnante et intéressante. J’ai beaucoup voyagé, parcouru le monde entier. Quand j’étais plus jeune, je me disais qu’en deuxième partie de carrière, vers 40 ans, je deviendrais institutrice pour transmettre aux enfants. Mais à l’aube de mes 40 ans, je sentais que ce n’était plus pour moi : retourner dans une structure fermée, avec les contraintes de l’Education Nationale, avec des horaires scolaires… Je n’étais plus sûre que devenir institutrice était fait pour moi.
J’avais une grande expérience dans le tourisme, le marketing, la communication… ça faisait beaucoup de choses, mais dans cette euphorie professionnelle, ce confort, j’avais besoin de mettre du sens, même si aux yeux de tous il s’agissait de jobs idéaux.
Avec Solène nous avons parlé d’innovation dans l’éducation, et là oui je sentais que c’était pour moi. Auparavant, j’avais des croyances limitantes par rapport à l’éducation – bien que ce soit ma mission – ça s’entrechoquait et je ne trouvais pas la clé pour imbriquer le puzzle. Solène connaissait mon parcours, et je savais que nous irions vite sur le cœur du sujet. Pour moi elle était la personne incarnée pour m’accompagner, pour m’aider à mettre du sens dans mon projet. Ayant entrepris plusieurs fois, je suis habituée à demander de l’aide au moment où ça stagne, on n’a pas à me convaincre d’investir dans cela. Avoir des rendez-vous réguliers avec quelqu’un donne vraiment l’impression d’avancer. Je savais déjà qu’entreprendre sans quelqu’un pour m’accompagner serait beaucoup plus long, beaucoup plus fastidieux. Il y a de toute façon un retour sur investissement.
Depuis la fin de l’accompagnement, j’ai repris avec mon mari la direction de l’association que j’avais créé, « les Cocos », dont j’avais un peu laissé la main à ma collaboratrice. Le retour sur le terrain avec les enfants est ultra positif. Tout va très vite avec les enfants ! Cela m’a donné la confiance d’avancer sur ce chemin. J’ai monté la Tropis’cool – le labo éducatif créé au sein de l’association. J’ai présenté ce projet au Ministère de l’éducation nationale en France, et nous venons d’avoir une subvention « action innovante » – c’est la bonne nouvelle. Il est important pour moi de continuer à innover en pédagogie, en apportant un peu des autres domaines que j’ai connus et en me rapprochant de personnes inspirantes.
Le plus grand changement que j’ai vécu pendant l’accompagnement avec Solène a été le switch entre « la femme d’affaire » et la femme au sein d’une cause avec les enfants. La richesse est bien plus grande quand elle est à la fois humaine et qu’elle nous nourrie profondément. Quand on est aligné, qu’on fait quelque chose qui nous plait, l’argent arrive, parce que c’est comme ça que ça marche ! Du coup l’argent n’est plus une fin en soi, il devient quelque chose qui va alimenter une cause. Pythagore disait « l’homme n’est jamais aussi grand que lorsqu’il est à genoux pour aider un enfant », je trouve ça très joli !
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